Allez, je fais remonter ce topic magique avec ma dernière prise.
Il y a quelques jours, je vous annonçais son arrivée au Macflan Museum.
Comment vous dire l’émotion qui m’étreignait quand j’ai ouvert ce paquet ? Je crois que j’avais le cœur qui battait autant que quand j’ai enlevé sa culotte à Karine Martin (tous noms ont été modifiés pour préserver l’anonymat des intéressées.)
Enfin, il est mien.
Pas le slip de Karine Martin, bananes.
Le bendable du
Capitaine Flam -- c’est Johann, qui est super contente
Mission : Difficile
Les fans du Capitaine le savent : sa dulcinée se trouve encore assez facilement neuve sous blister (encore que) ; le Capitaine, c’est une autre paire de manche. Comme dirait Anthony Hopkins, « ce n’est pas Mission : Difficile, Mr Hunt ; c’est Mission :
Impossible. »
J’exagère à peine. Seuls quelques exemplaires ont survécu à l’
arrachage de bulle intempestif, et leurs heureux propriétaires sont assis dessus comme sur un trésor de guerre. La quête du saint Graal, à côté, c’est de la gnognotte. Peanuts. Dans la famille Flam, le machin est quasi aussi hard à dénicher que la poupée-mannequin Ceji-Arbois. Seul espoir : trouver quelqu’un qui veuille bien vous le revendre.
C’est ce qui m’est arrivé.
Un de mes amis collectionneurs a récemment décidé de se recentrer sur les gammes ayant une vraie valeur affective pour lui. Il possède quelques objets Flam, mais qui ne suscitent pas chez lui une émotion autre qu’esthétique. Il ne cherchait pas spécialement à en acquérir d’autres, et encore moins à compléter la gamme. Sachant que, pour ma part, je recherchais cette pièce depuis des années, il m’a gentiment proposé de la lui racheter. Deux minutes et trente secondes plus tard, le virement était fait. Heu-reux, le Macflan.
D’autant que le Capitaine, il est tout propre, tout frais, bien coiffé, comme s'il sortait de chez le marchand. Bulle plus transparente que l’eau de Volvic et scellée à la carte comme au premier jour, couleurs éclatantes, pas de manque… A part une carte unpunched, je ne pouvais pas rêver mieux.
Eloge du bendable
Le plus drôle, c’est que si je me souviens parfaitement avoir joué avec le bendable d’Albator, particulièrement réussi, avec sa cape en vinyle amovible, je n’ai jamais eu ni même vu celui de Flam, étant môme. Mais j’ai une passion pour ces figurines. Je leur trouve un charme énorme, unique, avec leurs grands pieds et leurs grandes mains, leur silhouette longiligne, leur côté « fait main », avec ce travail de peinture approximatif. C’est l’exemple même du jouet simple, naïf, à peine moins moche que les figurines Fabianplastica de Goldorak, pour vous situer.
Dotée d’un squelette en fil de fer, le bendable peut prendre toutes les positions, ce qui incite à le manipuler, à le triturer, à le martyriser, un peu comme de la pâte à modeler. Une relation particulière se crée ainsi avec le bendable :
tactile – j’allais dire sensuelle !
D’un coût de fabrication moins élevé que les figurines articulées, le bendable était à la portée de toutes les bourses – l’étiquette de prix d’époque, sur le blister de mon Flam, indique 20 francs, soit à peine plus cher qu’un Schtroumpf. Costaud, facile à utiliser et à transporter sans risquer de perdre des pièces ou de l’abîmer, ce jouet fut l’une des stars des cours de récré, au début des années 80.
Le mystère Spidey
Moyennant quoi tous les fabricants s’y sont mis.
Ceji, notamment, avec les bendables « Albator », « Ulysse 31 », « les Mondes engloutis », ou encore « Lucky Luke ». Mais aussi
Orli, qui a sorti les personnages de « la Bataille des planètes » (sauf le mal-aimé Allumette), et aurait distribué le flexible de Spider-Man en 1978 si l’on en croit une publicité d’époque (sauf que, pour ma part, je n’ai jamais croisé ce jouet qu’en étui italien « Uomo Ragna »...)
Brabo a sorti un petit coffret très mignon avec le duo Heidi/Pierre.
Popy, enfin, a donc assuré la distribution des tordables du Capitaine Flam et Johann – Mala, robot humanoïde capable d’adopter n’importe quelle forme, un peu à la façon des Barbapapa, était le perso idéal pour un bendable, mais en bon second couteau, il n’y a pas eu droit.
Si vous aimez les bendables, allez faire un tour sur le
topic dédié créé par CrapounetGoldorak : un tordable tordant
Il existe aussi une figurine flexible de Goldorak (de marque inconnue, mais m'est avis que c'est encore un coup des Italiens), qui, pour le coup, me laisse absolument froid : je trouve que le grand cornu ne se prêtait pas à une exploitation sous forme de bendable. Et puis, le blister précise « Décoration main » ; franchement, la mention «
Décoration pied » eût mieux convenu. Visez-moi ce travail:
Chose curieuse : Actarus et Alcor n’ont pas eu droit à leur bendable, alors que leur silhouette longiligne ne demandait que ça
Perso, j’aurais également bien apprécié un bendable de la très sexy
Jane de la jungle, et, pourquoi pas, quelques flexibles dans l’univers « Il était une fois l’espace ».
Larger than life
Mais pour en revenir à ce qui nous occupe aujourd’hui, le Capitaine Flam reste pour moi le king des bendables, et je ne me lasse pas de l'admirer dans son blister - l'étui CGA traité anti-UV est déjà commandé!
Au final, je ne peux pas vraiment expliquer à quoi cela tient. A sa rareté, sans doute, et au fait de l’avoir convoité pendant si longtemps que l’image que j’en ai a pris des
proportions mythiques, larger than life, en décalage complet avec la réalité de ce jouet encore une fois très modeste. Mais pas que. Les jouets, au fond, c’est ultra personnel, et n’importe quel bendable vintage me fera toujours cent fois plus d’effet que le plus réaliste des hot toys.
Salut les p'tits clous !