Critique du dernier film/série vu au cinéma ou en DVD

Je ne connaissais même pas l’existence de ce film

Poelvoorde en flic

Rise Of Skywalker

Fin de trilogie, fin de saga, il est temps de faire le bilan…. Mais avec quelques spoils :

- Malgré les critiques entendues dans mon entourage, je peux défendre à 100%, avec sincérité et arguments, l’épisode 7
- Malgré les critiques (très virulentes) entendues dans mon entourage, je peux défendre à 50%, avec sincérité et arguments, le très étrange épisode 8
- Malgré… ben non, celui-ci est indéfendable… rien ne tient debout

Après un démarrage fort sympathique d’une vingtaine de minutes, cet épisode va simplement saper la direction « courageuse » (ou « discutable » selon les goûts de chacun) prise dans l'épisode précédent.
Tout « sort du chapeau », sans aucune cohérence ou respect de l’intrigue initiale. Tout s’enchaine sur un rythme effréné en espérant « que sa passe discrétos ». Il me semble inutile de lister tout ce qui ne colle pas car ce serait trop long et fastidieux.

Cette galerie de personnages inutiles est agaçante : Chewie fait de la figuration, le Hobbit s’est trompé de plateau, la meuf en casque et pyjama rouge laisse perplexe, l’escargot qui soude des trucs dans le Falcon, la cavalerie qui débarque (non mais franchement ?), Lando et sa peine terrible à convaincre que c’est bel et bien un acteur qui joue son rôle, les (visuellement parlant) fabuleux chevaliers de Ren qui restent au placard et pour Rose, je suppose que l’actrice doit carrément se sentir insultée.
Le pire reste Finn. C’était une excellente idée de prendre un Trooper repentit à la base… mais il fallait en faire quelque chose de concret. Ici, il gesticule et essaye de prendre de la place dans l’écran mais en vain. Probablement le plus gros gâchis de cette trilogie.

Il y a tout de même des choses bien sympathiques dans ce film. Mais ils ont presque tous un « oui, mais… » dans le collimateur :

- Le Tie de Ren (il n’y a pas de « oui, mais… ». Il est simplement cool sur le plan visuel)
- La machinerie qui maintient en vie Palpatine ainsi que la validation de la petite discussion qu’il a eue avec Anakin dans la prélogie (là par contre, j’ai trois palettes de « oui, mais » qui traînent dans le couloir. Vous en voulez ?)
- La relation Rey/Ben qui, dès le départ m’a convaincu. Le problème, c’est qu’ils deviennent complètement « over-cheatés » façon DragonBall Z. Les tours de « passe-passe » auraient pu convaincre si ce phénomène avait été un tant soit peu développé en amont.
Et le bisou… franchement, c’était nécessaire ?
- Bah…. J’aime toujours autant Mark Hammil en vieux grigou. Même si son apparition est archi prévisible, j’ai eu mon petit sourire en coin. Par contre, l’utilisation des pouvoirs en mode fantomatique….euh… non, rien, rien…

Et c’est à peu près tout. Après, j’ai presque envie de commenter les choses négatives/incohérentes (en commençant par la dague d’Indiana Jones) mais vu que j’ai suffisamment craché mon venin dans l’intro, je vais m’abstenir.

Bref, je ne suis pas tendre avec la prélogie mais elle avait au moins le mérite de raconter quelque chose de maîtrisé, contrairement à ces trois derniers films qui sentent trop l’improvisation malgré un fort potentiel.


Et pour terminer avec une touche d’humour, tout de même, un détail m’a bizarrement interpellé et à presque viré au « running-gag » dans ce film:

« Meeeeerde, il nous manque une figurante pour trois scènes ! Allez vite chercher la stagiaire de la compta ! »

« Tu fous ce casque sur ta tronche et tu fais vroum-vroum avec les manettes du vaisseau…. Ouiiiii c’est bon ! COUPEZ on garde la prise ! »

« Maintenant tu reste debout ici avec ta tronche de couil… euh non, tu fais comme d’habitude mais en ayant l’air de réfléchir à une solution durable concernant le conflit Israelo-Palestinien…. Ouiiii c’est bon ! COUPEZ on garde la prise ! »

« Et pour finir, tu cours dans cette direction comme si tu allais demander à Filip des ToutbiTrois un autographe et, en arrivant, tu fais un gros bec à la dame…. Ouiiiii c’est bon ! COUPEZ on garde la prise ! »

Je ne sais pas comment cette personne s’est retrouvée dans ce film mais j’ai presque envie de me renseigner si une figurine existe… et je ne plaisante qu’a moitié car, la dernière fois qu’un personnage de la sorte m’a fait rire à ce point, c’était le Jean-Claude de Taken. Vous vous souvenez ?

Bien d'accord avec cette analyse

Ninja moustachu a écrit:

Concernant l'humour, c'est du "Quentin Dupieux" ce qui ne vas pas forcement convenir à tout le monde. Perso, j'adore et vais devoir me pencher plus en détail sur sa filmographie

Ben pas déçu!

Va falloir que je prenne enfin le temps de visionner plusieurs long métrages de ce studio...

Celui-ci est excellent!

Le dernier film de Nolan, Tenet, m'a rappelé que mon temps est trop précieux pour le gaspiller avec ce genre de film inutilement compliqué. Autant j'aime que le spectateur soit bousculé et qu'il se pose des questions autant là... franchement...
Que dire ? Sinon ce sentiment que c'est juste un grand numéro de sa part pour faire l'intéressant.
On ne m'y reprendra plus !  

Deux salles, deux ambiances, deux bons films:

Quatrième film de Quentin Dupieux visionné et c'est encore une fois excellent!

Le casting est incroyablement parfait et chaque "tronche" correspond exactement à chaque personnage. Tarantino est très bon pour ça, faut croire que Dupieux aussi!
Cela veut dire qu'il ne se regarde qu'en américain (pas de VF de toute façon, vu que c'est un concept justement).

Flics véreux, dealers miteux, beat-maker qui rêve de se faire produire, cadavre dans le coffre, humour pour personnes averties, musique de Mr Oizo sur un piédestal. Me suis régalé!

Deux salles, deux ambiances, deux bons films:

A la base, j'y suis allé pour accompagner mes deux fils qui sont fan et suis ressortit avec un grand sourire!

Sans spoiler, ce qui était très bon dans les saisons 4, 5 et 6 est de retour avec, en plus, de gros moyens.
Retrouver cette galerie de personnages est très plaisant.

...et bien que prévisible, la micro-scène post générique est relativement importante.

C'est pas faux !

toutes façons on en a gros...
allez on fait mi choux mi tulipes

Il reviennent pour de bon

Un pour tous et tous pour un ,allez tous en choeurs...on s'en souvient tous!!!!!

Parfois, c'est juste une histoire de mathématique:

C'est nettement moins bien que Snatch

+

Snatch, c'est hyper bien

=

The Gentlemen, c'est bien

Tu as vu Rope au cinéma ? Ça pourrait se voir au théâtre aussi.

Sur mon canapé. Mais oui, au théâtre, ça doit être pas mal du tout!

Après la niaiserie de STAR WARS en 1977, mais bon je n'avais que 7 ans et ça pouvait encore passer, l'Empire contre-attaque relevait trois ans plus tard un peu plus le niveau. Cette fois, du haut de mes dix ans, j'avais pu carrément voir le film au cinéma et il m'avait impressionné. Depuis cette époque j'évite soigneusement de le revoir afin de ne pas abîmer ce beau souvenir de jeunesse. Mais c'est en 1984 que tout devait basculer car je découvris à la télévision la sortie de DUNE au travers d'une bande annonce pendant l'émission Temps-X. Ce film au ton plus adulte et en même temps suffisamment impressionnant pour distraire l'adolescent que j'étais m'avait tout de suite intrigué. Il n'en fallait pas plus pour que je me décide à aller le voir au cinéma. Tout n'était pas réussi mais ce fût un choc. Quelque part j'avais vu un film qui poussait au maximum le genre sans utiliser la facilité du pittoresque ou des effets spéciaux sur lesquels reposait presque exclusivement tous les films de SF que j'avais pu voir auparavant dans ma jeune carrière de spectateur. La séduction de DUNE n'était ni morale ni esthétique, c'était quelque chose de plus épais encore. Chaque personnage, chaque geste, chaque parole avait une intensité moins ordinaire que tout ce que l'on nous servait habituellement. Découvrir une nouvelle version de DUNE est donc un plaisir qui mérite que l'on s'y attarde. De fait Villeneuve, avec un film en deux partie, m'a semblé d'emblée être dans le bon choix de durée. On n'est pas déçu aussi de voir que la part d'émerveillement est bien là avec les vaisseaux ou les personnages tous très bien choisis. Certes j'ai été un peu moins conquis par la deuxième heure parce que l'inutile bouillie musicale ou la multiplication des inserts de plans d'objets n'est pas très plaisant à supporter. Néanmoins DUNE version 2021 vaut le détour avec de beaux efforts du côté de la reconstitution de l'ambiance du roman.

Old Shatterhand a écrit:

Néanmoins DUNE version 2021 vaut le détour avec de beaux efforts du côté de la reconstitution de l'ambiance du roman.

Oui, c'est aussi mon opinion.

Vu cette première partie il y a peu et le résultat est, malgré les gros risques de se casser la gueule, plutôt bien maitrisé. Je suis ressortit de la séance satisfait, et mon fils ainé, emballé par la découverte de cet univers (il enchaine avec la lecture du roman). De ce fait, ça mérite quelques mots:

- Le traitement de l'image, la musique, les costumes et les engins sont vraiment très beaux. L'immersion fonctionne très bien.
- Pour le casting, je reste un peu mitigé. C'est très "convenu/bankable" et j'aurai apprécié plus de surprises/prises de risques. Par exemple, Jason Momoa (Duncan) et Josh Brolin (Gurney) ne collent pas aux personnages qu'ils incarnent. Ils sont trop caricaturaux à mon goût. Dans un Marvel ou DC, ça passe. Mais là, nan...
Par contre, excellente surprise pour Stilgar incarné par Javier Bardem qui "vampirise" l'écran dès sa première apparition!
Dans le positif, il y a aussi mes aprioris sur Chalamet qui sont tombés. Il est vraiment très bon et convaincant dans le rôle principal.
- Bien que des libertés scénaristiques soient présentes, la continuité du récit est aussi maitrisée (là où le film de Lynch bat de l'aile rapidement) mais l'aspect "mysticisme/parcours initiatique" reste un peu trop en retrait (là où le film de Lynch tente un truc "pas si mal" par moments). Malgré la longueur et les moments contemplatifs, on ne s’ennuie jamais.

Bref, il reste à espérer que la seconde partie voie le jour désormais...

Très bon documentaire:



Sans spoiler, il y a un quart de type "Idiocracy" (la présidente des USA et son fils, le cosmonaute, le "Jobs/Bezos/Musk/-tout-en-un"), et trois autres "cruellement réalistes".

Perso, vraiment bien aimé.

Nobody

La recette pour une petite soirée vautré sur le canapé et les pieds sur la table basse:

1 Préparez une bière et quelques Chips
2 Prenez Chute Libre, Banshee, le premier Rambo, Mac Gyver, A-Team, Death Wish et Die Hard
3 Passez le tout au mixer
4 Faites boire le breuvage à Bob Odenkirk

Résultat: Vous obtenez un film complétement con-con, qui ne tient pas la route une seconde mais qui reste foutrement jouissif!  

En prime, quelques petites surprises au casting...



La Roue du temps

Vu les deux premiers épisodes de cette série et je n'irai pas plus loin.

Impossible de "rentrer" dans l'histoire tellement le premier épisode est... disons... totalement dans les absurdités de l'époque que nous vivons (ouais, accoudé au bar, je me laisse aller).

En gros, une dame avec des pouvoirs, accompagnée d'un protecteur guerrier/samouraï part à la recherche d'un jeune adulte qui serait la réincarnation d'un être "problématique" (prophétie, oracle, voyance, retour de l'être aimé dans le quart d'heure, toussa, toussa...). Bref. Elle arrive dans un tout petit village montagnard et là, le sketche commence: dans ce recoin isolé (ce qu'elle souligne en plus à un moment!), c'est la foire aux clichés "multiculturels". Un défilé d'ethnies diverse et variées pire qu'une pub Benetton des années 90 à lieu, lors de chaque apparition de personnages ou de figurants!!!!

Oui, c'est du racisme à l'envers!    A tel point que cet aspect ridicule gâche complètement la cohérence. Il ne manque plus qu'un PNJ Mexicain dans un boui-boui qui vend des tacos assaisonnés aux "pistils de lotus pourpre des plaines de l'est de la cité de NougaYork" (+12Karma +5Strength -200 Street Credibility).
Le pire là dedans, c'est qu'un des personnages principaux est roux, ce qui est légitime, mais, paradoxalement, il fait "tâche" dans l'équipe de base. re-  

Bon, a part ça, c'est tiré d'une saga "Heroic Fantasy" qui n'est, a ce jour, pas encore terminée (des romans donc). Selon mon épouse, qui les a lu et reste curieuse de voir le portage à l'écran, l'histoire est très qualitative sur papier. Toujours d’après ses dires, la série s'améliore progressivement malgré le démarrage plutôt "foiré". Mais perso, pas le courage....

OSS117 - Alerte rouge en Afrique noire

Bien emprunté je suis après le visionnage de ce troisième épisode. Il y a l'humour, l'esprit et le rythme qui correspond bien au personnage mais la sauce ne prend pas vraiment.
Concrètement, je n'ai ri qu'une seule fois au même niveau que les deux autres (la séquence du "vous allez me dire que vous avez un ami noir"), et légèrement durant d'autres scènes.
Dujardin est toujours aussi bon, mais rien y fait, suis resté sur ma faim...

Ninja moustachu a écrit:

OSS117 - Alerte rouge en Afrique noire

Bien emprunté je suis après le visionnage de ce troisième épisode. Il y a l'humour, l'esprit et le rythme qui correspond bien au personnage mais la sauce ne prend pas vraiment.
Concrètement, je n'ai ri qu'une seule fois au même niveau que les deux autres (la séquence du "vous allez me dire que vous avez un ami noir"), et légèrement durant d'autres scènes.
Dujardin est toujours aussi bon, mais rien y fait, suis resté sur ma faim...

J'ai vraiment eu du mal moi aussi. En fait c'est loin d'être drôle car ils ont tellement pris le parti de se moquer d'une époque avec un air de supériorité, puisque forcément aujourd'hui on est bien mieux "éduqué", que je trouve cela affligeant.

On peut légitimement se demander quelle est l'idée qui est derrière tout ceci ?

Se moquer de situations d'une autre époque ? Si c'est ça alors c'est un peu facile.

Rendre le personnage détestable, car de manière outrancière on lui colle tous les défauts possible ? Alors là c'est encore plus fâcheux parce que la parodie sans une forme de tendresse devient vite moralisante...

A la limite le premier opus était mieux équilibré, on était davantage dans l'humour autour de la superficialité d'une littérature de gare. Il est donc préférable d'éviter d'aller plus loin que le premier film.

Old Shatterhand a écrit:

Il est donc préférable d'éviter d'aller plus loin que le premier film.

J'ai énormément apprécié le second aussi. Il est plus "bourrin" que le premier mais c'était presque obligé pour faire "autre chose" tout en gardant l'esprit.

House of Gucci

Les biopics font partie de mes petits plaisirs coupables.
Un brin mitigé avec celui-ci qui, bien que l'histoire soit relativement captivante, souffre de détails hasardeux, pour ne pas dire mauvais....
En effet, bien que le casting soit des plus soigné, on se demande ce que vient foutre Jeremy Irons là-dedans. Il n'est pas mauvais mais ne colle pas à l'ambiance voulue. Pour Al Pacino, c'est l'aspect caricatural qui agace un peu. Le pire dans cette histoire reste Jared Leto qui est affublé d'un maquillage des plus ridicules... J'aime plutôt bien cet acteur pourtant. Mais là...  
Toutefois, le duo Adam Driver et Lady Gaga fonctionne bien.
Après, ce sont d'autres petits détails qui font sourire comme, par exemple, la petite escapade de Noël en moto entre Milan et la frontière Helvétique.

Thor - Love and Thunder

Mouay.... l'idée d'en faire une comédie, pourquoi pas. Mais dans ce cas, il faut que l'humour tienne la route. Et ce n'est pas vraiment le cas.
Quelques idées sympa, certes, mais il faut avouer que ce personnage n'a plus rien à raconter. La phase suivante n'avance pas du tout d'ailleurs.
J'avais bien aimé le précédent, mais celui-ci me laisse perplexe.

Il reste, toutefois, une référence marrante à Spaceball dans une scène post-générique, ainsi que...

Spoiler:

Bref, première fois que je suis déçu avec une production de Waititi et j'avoue n'avoir pas bien saisi son tripp avec Guns N' Roses...  

Et sinon, ça...



...c'est très, très bien!

Me suis encore glissé sous la dent un Quentin Dupieux!

L'idée de base fait instantanément penser à du Stephen King mais, rassurez-vous, c'est bel et bien un autre oiseau qui traite le sujet avec une légèreté déconcertante.

Bien aimé pour ma part...