Imprimante 3D - navette d'ulysse 40cm... (page 3)

Enfin, j'ai pu me lancer et en commander une.
La suite de l'article lorsqu'elle sera là ! (assez rapidement, je pense).
Bobusmalus est donc de retour.
Qui parmi vous en a une et souhaite partager avec nous ses créations et ses opinions sur le sujet ?
Qui n'en a pas et souhaite en acquérir une ?

Les dernières créations seront signalées dans le titre puis sur la page 1.

Je réve d'en avoir une pour que mes mechas 3D prennent vie ^^

Pour information, on trouve la XYZ Da Vinci Junior sur le site de conforama pour 400 euros payable en 4 fois.
Le budget n'est pas énorme quand on sait qu'elle est compatible avec le format .stl (format de base de l'impression 3d) et qu'elle a les mêmes capacités que ses grandes soeurs à 1000 euros. Son gros soucis est sa dimension d'impression limitée à 15x15x15cm..
Elle a une capacité d'impression très correcte (au vu des tests) si on n'imprime pas en mode rapide.
Le test dans les jours à venir.

Hummm intéressant je vais voir ça merci pour l'info ^^

Pour ma part, le concept me fait rêver mais la qualité (solidité/souplesse/détail) des productions ne me convainquent pas encore.

400€, c'est vraiment abordable, je serais curieux de voir le rendu que ça donne.

Moi c'est cette foutue granulosité qui me pose problème, mais en dehors de cela, je trouve que justement la solidité et la finesse sont assez bonnes.

J'ai des repros imprimées (modélisées par Bobusmalus) des radars et canons du Cosmolem, franchement c'est du costaud et les panneaux sont bien détaillés pour de si petites pièces.



http://www.collect-all.net/t18131-radars-reacteurs-et-canons-cosmolem?highlight=radare+cosmolem

En fait, nous sommes sur 2 longueurs d'ondes différentes.
Les radars du Cosmolem sont modélisés par sculpteo (société qui utilise un système d'impression à base de poudre de plastique). Cette méthode s'appelle du frittage.
Dans le cas d'imprimante de maison, il s'agit d'une méthode de plastique fondu sortant d'une buse (comme une imprimante jet d'encre).

Avant tout, il est important de comprendre comment un logiciel d'impression 3D va interprêter l'objet que vous lui demanderez d'imprimer.

La préparation de l'objet par le logiciel :
Pour vous aider à comprendre la décomposition de l'objet, je vous invite à chercher les "sculpture puzzles" de MB. Vous aurez ainsi l'idée dont un objet modélisé en 3D est interprété par une imprimante 3D.
A partir de la photo ci-dessous, vous devriez comprendre le concept de l'impression 3D :

Le logiciel n'interprète pas l'objet comme un bloc mais comme différentes couches dont la dimension varie. En regardant la tête de pharaon du puzzle sculpture, vous voyez que les couches se suivent mais ont des tailles différentes. Plus l'épaisseur de ces couches est petite, plus l'impression 3D aura une belle qualité.
Lorsque vous aurez bien assimilé ce concept, vous comprendrez pourquoi certaines pièces sont possibles à imprimer sur des machines professionnelles et pas sur des imprimantes 3D pour particulier.

Le frittage (Imprimantes trop chères pour nous, ce sont des machines dîtes industrielles) :
Cette méthode dépose une fine couche de plastique en poudre sur un plateau mobile vers le bas dans un bac.
Cette couche correspond à la couche la plus basse d'un "puzzle sculpture".
Un laser vient toucher cette poudre et elle se solidifie.
Le plateau descend un tout petit peu et une nouvelle couche de poudre de plastique vient recouvrir la première (c'est la 2ème pièce du "puzzle sculpture", etc.
Une fois la dernière couche déposée et passée au laser, on remonte le plateau (on a alors un bloc de poudre de plastique avec notre objet solide à l'intérieur !) et la poudre tombe, laissant l'objet sur le plateau.
Cette méthode permet de créer n'importe quel objet en 3d, même un objet creux.
Exemple :


Le dépôt de filament (imprimantes pour particulier) :
Cette méthode concerne seulement les imprimantes que l'on trouve dans le commerce et qui sont à des prix abordables.
Nous retrouvons le plateau qui descend, pour lui rien ne change si ce n'est qu'il ne descend pas dans un bac.
Au point le plus haut de l'imprimante se trouvent 2 axes et une tête d'impression motorisée.
La tête d'impression sort un filament de plastique fondu et le dépose sur le plateau.
Si on doit créer un personnage qui a les bras écartés, l'imprimante à frittage n'aura pas de soucis mais l'imprimante pour le particulier se retrouvera face à un énorme soucis : Tant qu'on imprime le bas du corps, l'imprimante de maison pourra utiliser la méthode du "puzzle sculpture" mais lorsqu'on arrivera aux bras, l'imprimante fera couler le plastique dans le vide et on se retrouvera avec une copie de la Venus de Milo ! Et non, heureusement que le logiciel de l'imprimante comprendra ça... Ce logiciel va créer une structure semblable à un échafaudage depuis les pieds de la figurine jusqu'au bas des bras. Cette structure (nommée "support") sera à détacher une fois l'objet imprimé.
Vue dans le logiciel (Les zones en rouge sont des parties que l'imprimante 3D de maison est incapable d'imprimer sans support) :

Objet imprimé avec support :

Voilà pourquoi il faut bien faire attention lorsqu'on va imprimer un objet avec une imprimante de maison !

Dans mon cas, je vais décomposer mes objets pour les créer façon maquette (il y aura ainsi moins de pertes).
Si je n'ai pas été assez clair, n'hésitez pas à poser vos questions !

La granulosité se retrouve sur tous les modes d'impression ?

Peut-être que sur les imprimantes à filament maison (plastique fondu sortant d'une buse) c'est moins visible ?

Au niveau des détails, en gardant l'exemple des radars de Flam, ce serait équivalent d'un procédé à l'autre ?

La granulosité se retrouve sur les imprimantes à frittage.
Sur celles de maison, ce seront des bandes que l'on verra.
Après test, je ferai voir ça. De toute façon, mon Cosmolem a besoin de radars et d'un canon lui aussi !

A voir aussi comment cela réagira à un léger ponçage sur l'effet "bandes".

Pour l'heure, le ponçage effectué sur les antennes réalisées en frittage n'avait pas été particulièrement concluant pour deux raisons :

La finesse des détails qui pouvait être altérée

La taille très réduite des pièces empêche d'aller dans les recoins

Faudrait tester sur des pièces plus grosses, et peut être marquer un peu plus la profondeur des détails pour ne pas risquer des les gommer en ponçant...

Elle est pas mal cette technologie...
Mais point de vue licence ? Si par exemple, on fabrique un objet qui est normalement sous licence ?
Comme cela se passe ?
Que dits les grands groupes comme Lego ?

Lego ne peut rien dire car même si les briques lego sont sous licence, on n'arrive pas à leur qualité.
D'ailleurs il existe des tas de marques "compatibles" avec les legos.
L'imprimante 3D va être utile pour faire des pièces personnalisées (et non, on ne peut pas tout faire avec les briques existantes !)
Sinon, premiers tests effectués ce jour :

la face d'une tête d'Iron Man (le reste de la tête est modélisé mais pas encore imprimé) et un poisson servant à embobiner des fils d'écouteurs. Le résultat est au delà de mes espérances (je m'attendais à beaucoup plus de ratages et la face d'I.M. est imprimée en mode rapide et qualité basse. Malgré tout, c'est plutôt costaud !

Blobla : Du moment, pour reprendre ton exemple, que tu ne fait des pièces Lego que pour toi, aucun problème.

Après, c'est sur que si tu commences à en faire commerce à une certaine échelle, ça devient plus risqué !

Mais les fabricants et détenteurs de licences (et pas que de jouets) vont certainement être largement concurrencés dans les années à venir si les imprims 3D se démocratisent et que les procédés de créations se simplifient (logiciels 3D "grand public", voire scanner 3D...).

Comme j'en discutais avec Bobus il y à peu, on est je pense au départ d'une véritable révolution avec ces procédés d'impressions en reliefs si cela perce véritablement d'ici quelques temps.

Il est possible que ce soit une avancée technologique comparable à l'arrivée d'Internet !

Mais il est aussi probable qu'il y aura des cotés obscurs, en terme de pollution notamment (à moins qu'un procédé de recyclage voit le jour pour les objets crées mis aux rebus)...

Il serait même possible à terme que les magasins de jouets se vident !

Imaginez des imprims 3D super performantes dans tous les foyers, les fabricants de toys n'auraient qu'a vendre le fichier de leurs jouets via leurs sites officiels, et le client n'aurait qu'a s'imprimer ses jouets à la maison...

Tout est envisageable ^^

Bobus : ta matière peut se poncer ??

Tout est possible, du moment que l'épaisseur de l'objet permet le ponçage.
Lors de la création de l'objet, on sélectionne l'épaisseur des bordures, le pourcentage de remplissage, si on met ou non une base à l'objet, si on lui met des supports (nécessaires bien souvent !), la vitesse d'impression, l'épaisseur du filament, etc.
Plus les paramètres seront élevés (à part pour la vitesse d'impression et l'épaisseur du filament), plus la qualité et la solidité seront hautes.
Allez, suite des projets... Qu'est-ce ? :

bobusmalus, quelles tailles font les pièces que tu as imprimées? J'essaie de me faire une idée du niveau de détails.

Le masque d'I.M fait 5cm de long sur 3,7 de large.
Le poisson fait 7cm de long.

Merci pour l'info.

Franchement, pour 400 euros, le résultat est plutôt pas mal!

Bon, je me suis planté dans les dimensions !
Au moins je sais que je devrai voir un peu plus petit pour les suivants !
Pour info, le fauteuil (sans supports) pèse 22g et environ 25 avec ses supports.
Une bobine de plastique pesant 600g et coûtant 40 euros, le fauteuil coûte donc 1,43 euros.
A la bonne échelle, cela devrait revenir à 1,10 euros.

Question :
Qui est le plus grand ennemi des imprimantes 3D (et des classiques également) ?
Réponse :
EDF et ses micro-coupures.

Après 3h30 d'impression sur 5h30, mon imprimante a redémarré.
Les imprimantes 3D ne sauvegardent pas l'emplacement de la tête d'impression lors d'une micro-coupure et il faut tout reprendre à zéro !
10m de bobine et 3h30 de perdus.

Vivent les onduleurs...

Je vais finir par m'y lancer. il parait que l'ulimaker 2 est pas mal aussi comme imprimante. je trouve ton fauteuil pas mal du tout

Makerbot est un très bon fabriquant d'imprimantes 3D.
De mon côté, je suis resté sur une XYZ Da Vinci Junior car elle a la même qualité pour un prix 4 fois moindre.
En prime, le logiciel d'XYZ est bien plus clair.
Après, cela dépend de la dimension des pièces à imprimer.
Si on reste dans du 15x15x15cm, une premier prix est suffisante.
En prime, je vois les soucis de micro-coupures (une seconde cet aprem après 4h45 d'impression ça donne envie de mettre une bombe chez EDF) et je trouve préférable d'imprimer des petites pièces... Si on lance une impression de 17 ou 20h avec une makerbot et qu'une coupure a lieu au bout de 15h, j'imagine le résultat.
En tout cas, un onduleur ne sera vraiment pas du luxe...

Ah oui, l'onduleur est parfois indispensable.

Depuis que j'ai déménagé à la campagne, les coupures (et micro coupures) sont hyper fréquentes, on a donc du investir dès les premiers mois car c'était ingérable pour les PC !

5mn de modélisation,
20mn d'impression,
5mn de lissage à la ponceuse,
et ça marche.

C'est difficile de se faire une idée de la texture des pièces (tu m'as expliqué qu'il y avait une certaine transparence du fait que ce soit du plastique "fondu"), je pense que ce sera plus explicite une fois peint ^^

Ca me donne encore plus envie d'en avoir une pour faire prendre vie  mes créations mecha 3D ^^